Foire aux questions

Questions fréquemment posées

La légende veut que le jeu d’échecs soit né en Inde, inventé par un brahmane nommé Sissa pour distraire son roi. Enthousiasmé, le roi lui aurait offert comme récompense tout ce qu’il pourrait souhaiter. Sissa aurait alors demandé de mettre un grain de blé sur la première case du plateau, deux sur la deuxième, quatre sur la troisième et, ainsi de suite en doublant chaque fois le nombre de grains jusqu’à la dernière case. Le roi aurait accepté, trouvant la requête étonnament modeste, jusqu’à ce que son comptable vienne lui dire que la somme demandée se montait à 2 puissance 64 grains moins 1, soit plus de 18 milliards de milliards de grains. Un tel tas de blé pourrait recouvrir la France sur une hauteur de plus d’un mètre…
Dans la réalité, le jeu d’échecs est probablement quand même né en Inde. Le jeu original « Chaturanga » (qui signifie « Quatre Rois ») se jouait à quatre et en lançant des dés pour désigner la pièce à jouer.
Le jeu connut son véritable essor en passant à deux joueurs et en supprimant les dés. Il émigra en même temps vers l’Arabie, mais aussi vers la Chine et le Japon avec des règles sensiblement différentes, encore usitées aujourd’hui dans les jeux du Xiang Qi et du Shogi.
C’est en Arabie que le jeu progressa vraiment, sous l’influence de la passion des souverains. C’est en particulier à cette époque que furent étudiées les premières fins de partie théoriques, et c’est également à cette époque que les Arabes apprirent le jeu aux différents peuples européens. Malheureusement, l’église condamna les échecs comme jeu de hasard (!) et freina donc son développement en Europe durant le Moyen Âge. Ce n’était que reculer pour mieux sauter, car à la Renaissance, les Italiens eurent le bon goût de modifier le mouvement des pièces pour accélérer les parties et animer le jeu : le Fou et surtout la Dame devinrent de puissantes pièces à longue portée, utilisées pour ravager le camp adverse.

De façon générale il faut devenir membre en payant une cotisation. Le club peut organiser plusieurs types de tournois selon différentes cadences de jeu. Si la cadence est lente, il y aura habituellement une seule partie par joueur à disputer lors d’une rencontre hebdomadaire (ou selon le calendrier d’activité du club). Il peut également y avoir des tournois spéciaux se déroulant hors de l’horaire régulier du club, comme un tournoi de week-end par exemple. Dans chaque tournoi, un système d’appariements est utilisé afin de déterminer les joueurs qui s’affronteront. Les joueurs affrontent des adversaires de tous calibres mais les grands écarts sont habituellement évités. La plupart des clubs charge un prix pour la participation aux tournois mais les sommes accumulées sont distribuées en bourses aux gagnants.

Un membre n’est habituellement pas obligé de participer aux tournois officiels et peut décider de jouer des parties amicales contre d’autres joueurs. Chaque club possède ses propres caractéristiques alors je vous invite à consulter les responsables de votre club local pour obtenir leur mode de fonctionnement spécifique.

Après quelques parties officielles de disputées, un nouveau joueur obtiendra une cote ELO qui indique son niveau de jeu. L’arbitre utilisera cette cote pour les prochains tournois afin de trouver des joueurs du même calibre.

Il y a plusieurs endroits où vous pouvez jouer aux échecs en ligne gratuitement et en français sur la toile. En voici quelques uns:

Si le tournoi est homologué, non, mais vous pouvez vous affilier sur  place au club organisateur (moyennant naturellement une majoration de  l’inscription).

Par contre, il existe de nombreux « petits » tournois, organisés le   dimanche par tous les clubs, qui ne sont pas homologués et qui  prennent tous les participants indifféremment.

La cote ELO sert à évaluer le niveau des joueurs par rapport aux autres joueurs. Une formule mathématique basée sur le travail du mathématicien Arpad Elo utilise les probabilités statistiques de performance entre deux joueurs pour calculer la cote de ces derniers. Un joueur débutant maîtrisant les règles du jeu mais ayant peu d’expérience aura une cote entre 800 et 1000. Un joueur débutant ayant un peu plus d’expérience pourra atteindre une cote tournant aux alentours de 1200. Le joueur régulier d’un club local qui prend la compétition plus au sérieux et qui commence l’étude approfondie du jeu pourrait atteindre 1400 à 1500. Un bon joueur de club aura entre 1700 à 1900. À partir de 2000, nous pouvons décerner des titres aux joueurs en se basant sur leur cote:

  • Expert : cote entre 2000 et 2200
  • Maître: maintenir une cote de 2200 et + pendant 20 parties
  • Maître international (MI): réussir 3 normes de maître dans des tournois internationaux. Les cotes de MI tournent autour de 2300 à 2450
  • Grand-Maître international (GMI): réussir 3 normes de grand-maître dans des tournois internationaux. Ce titre est le titre le plus élevé aux échecs. Les cotes des GMI tournent autour de 2500 à 2900.

Les titres de MI et GMI sont permanents: on ne peut pas le retirer aux joueurs mêmes si leur cote descend drastiquement. Le top 10 de l’élite mondial a une cote moyenne approximative de 2790 présentement.

Quant à la préparation pratique de son jeu, un joueur devrait aiguiser son sens tactique en solutionnant le plus d’exercices et de problèmes tactiques possibles avant et pendant le tournoi.

Si le calibre du joueur lui permet de jouer dans une section intermédiaire ou avancée (plus de 1600 ELO) et qu’il est sérieux dans sa préparation, il doit également choisir un répertoire d’ouverture avec les blancs (1.e4, 1.d4, 1.c4, 1.Cf3) et étudier les variantes principales de défenses, ainsi que leurs plans, que pourraient utiliser ses adversaires. Il doit également choisir un répertoire de défense avec les noirs contre les ouvertures principales (1.e4, 1.d4, 1.c4, 1.Cf3) et en étudier les variantes principales. Il existe plusieurs ouvrages de référence qui peuvent aider les joueurs dans leur préparation au niveau des ouvertures.

La préparation physique est également importante puisqu’un joueur doit être en mesure de maintenair un niveau de concentration maximale durant les parties. Au minimum, un joueur ne doit pas se présenter au tournoi dans un état de fatigue et il doit éviter de manger de la mal-bouffe (restauration rapide) avant et pendant le tournoi. La mal-bouffe contient habituellement des calories vides et de grandes quantités de gras affectant l’état physique du joueur (et sa concentration) pendant les parties. Une très faible majorité de joueurs entreprendront également un programme de mise en forme dans les semaines avant le tournoi pour s’assurer d’avoir les conditions physiques idéales lors du tournoi… mais ce n’est pas nécéssaire pour des joueurs débutants ou intermédiaires.